Description et signification du Tabernacle juif (2025)


ANDRÉ Georges


Table des matières:

1 - Introduction

2 - Division du sujet

3 - Plan général et matériaux

3.1 - Dimensions principales:

3.2 - Six objets principaux

3.3 - Matériaux (25:3-7; 35:4 à 36:7).

3.4 - Offrande du peuple

4 - Le Tabernacle lui-même — Exode 26

4.1 - Les Ais

4.2 - Le Voile — Exode 26:31-35

4.3 - Les tapis, la tente et les couvertures

4.3.1 - Les tapis — Exode 26:1-6

4.3.2 - La tente — Exode 26:7-13

4.3.3 - Couverture de peaux de béliers

4.3.4 - Couverture de peaux de taissons

5 - Le parvis

5.1 - Pieux et tentures — Exode 27:9-19

5.2 - La porte — chap. 27:16

5.3 - L’autel d’airain — Exode 27:1-8

5.4 - La cuve d’airain — Ex. 30:17-21; 38:8

6 - Les vêtements du souverain sacrificateur — Exode 28

6.1 - Ordre des chapitres 25 à 30

6.2 - Les vêtements du souverain sacrificateur

6.2.1 - L’éphod — Exode 28:5 à 6

6.2.2 - La robe de bleu — Exode 28:31-32

6.2.3 - La tunique — Exode 28:39

6.2.4 - La tiare et la lame d’or — Exode 28:36-38

7 - Le Lieu Saint

7.1 - La table des pains de proposition — Exode 25:23-30; Lév. 24:5-9

7.2 - Le chandelier — Exode 25:31-40; 27:20 à 21; Lév. 24:1-4; Nomb. 8:1-4

7.3 - L’autel d’or — Exode 30:1-10

8 - Le Lieu très Saint

8.1 - L’Arche — Exode 25:10-22

8.2 - Le propitiatoire — Exode 25:17-21

8.3 - Contenu de l’arche — Hébreux 9:4

8.3.1 - Les tables de la loi

8.3.2 - La cruche d’or — Exode 16:32-34

8.4 - La verge d’Aaron — Nombres 17

9 - L’accès du sanctuaire


Pour les illustrations,voir document spécifique.


Cesnotes ne représentent pas une étude complète du Tabernacle. Elles sontseulement le résumé de quelques entretiens sur ce type remarquable qui nousaide à mieux comprendre les grandeurs de la révélation du Nouveau Testament.«Les objets profonds et infinis de notre foi se rapprochent et deviennent commepalpables pour nous par le moyen des types» (J.N.D.).


1 - Introduction

Dans la Genèse, nous voyonsDieu appeler des hommes individuellement, tel Abraham, à quitter le milieu oùils sont, pour devenir voyageurs et étrangers, dans l’attente d’une «meilleurepatrie». Ainsi est le croyant aujourd’hui, appelé par le Seigneur Jésus hors dumonde, devenu «forain et voyageur», en route vers le ciel.

Mais dans l’Exode Dieu nousmontre qu’il n’appelle pas seulement les hommes individuellement, mais qu’ilveut avoir un peuple sur la terre. Ce peuple, il l’a d’abord délivré de lapuissance de l’ennemi (Pharaon), racheté du jugement par le sang de l’Agneau(Pâque; Ex. 12) et séparé du monde (Égypte) par la Mer Rouge, enl’amenant dans le désert.

Et là, dans le désert, Dieuse révèle comme Celui qui veut habiter aumilieu de son peuple (Ex. 15:2; 25:8; 29:45-46).

De même aujourd’hui, Dieuhabite au milieu de ses rachetés qui forment un tout: la maison de Dieucomposée de pierres vivantes, telle que nous la voyons dans 1 Pierre 2;l’habitation de Dieu par l’Esprit, telle que la présente Éphésiens 2:19 à 22.


Nous trouvons dans la Parolesept «demeures» successives de Dieu sur la terre:


  • le tabernacle (Ex.40:34-35),
  • le temple de Salomon(2 Chron. 5:13-14),
  • Christ (Jean2:21; 2 Cor. 5:19),
  • l’église,
  • le temple d’Ézéchielen rapport avec la terre millénaire (Éz. 43:2-7),
  • la nouvelleJérusalem (Apoc. 21:22),
  • la nouvelle terre(Apoc. 21:3).

Les enseignements relatifs autabernacle se trouvent dans les chapitres 25-40 de l’Exode. Rien n’était laisséau bon plaisir du peuple ou de Moïse: tout devait être «selon le modèle»montré par Dieu (25:9). De même dans l’église.

Du chapitre 25 au chapitre 31,nous avons les instructions de l’Éternel à Moïse. Elles comprennent:

  • Chapitres 25 à27: le tabernacle et ses objets principaux à l’exception de l’autel d’oret de la cuve d’airain;
  • Chapitres 28 à29: les sacrificateurs, leurs vêtements et leur consécration;
  • Chapitre 30:l’autel d’or, l’argent de la rançon, la cuve d’airain et les aromates.
  • Du chapitre 35 auchapitre 40, nous avons la construction du tabernacle.

Mais entre deux vient latriste circonstance du veau d’or, chapitres 32 à 34. Il fallait que le peupleapprenne à connaître son cœur et réalise qu’il ne méritait que le jugement.Alors les affections pour l’Éternel de ceux qui le recherchaient sont mises enexercice et les amènent à sortir vers la tente d’assignation (33:7). EnfinMoïse, alors que son visage rayonnait (34:29-35) peut révéler au peuple lesinstructions divines concernant Sa demeure au milieu d’eux. Grand enseignementpour nous: c’est dans la mesure où les cœurs des croyants reconnaissantleur incapacité personnelle seront attachés à la personne du Seigneur etdisposés à «sortir du camp» vers Lui, qu’ils saisiront les pensées de Dieurelatives à sa demeure au milieu de son peuple (voir aussi Ézéchiel 43:10-11).

Nous retiendrons troispensées principales dans les enseignements que nous donne le tabernacle

  • la maison de Dieu,le lieu où Il demeure sur la terre correspondant aujourd’hui à l’église ouassemblée;
  • la manifestation deDieu en Christ, c’est-à-dire la révélation de Dieu à l’homme;
  • l’accès dusanctuaire, c’est-à-dire le chemin que Dieu a ouvert à l’homme vers lui.

2 - Division du sujet

  • Plan général et matériaux
  • Le tabernacle lui-même.Ais; tapis; voiles
  • Le parvis
  • Porte; auteld’airain; cuve
  • Les vêtements du souverainsacrificateur
  • Le Lieu Saint
  • Table; chandelier;autel d’or
  • Le Lieu Très Saint. L’arche
  • L’accès du sanctuaire

3 - Plan général etmatériaux

3.1 - Dimensions principales:


  • Parvis: 100 coudées sur 50 (27:9-12). Porte:20 coudées
  • Tabernaclelui-même: 30 coudées delong sur 10 coudées de large et 10 coudées de haut (26:15-25)
  • Lieu Saint: 10 coudées de large, 20 coudées de long,10 coudées de haut — Le voile faisant séparation entre le Lieu Saint et le Lieutrès Saint était placé sous les agrafes (26:33, 6)
  • Lieu très Saint: 10 x 10 x 10: cubique (= laperfection, quand l’infini se donne à connaître dans le «fini»); cf.Apoc. 21:16

3.2 - Six objets principaux


Six objets principaux setrouvaient dans le tabernacle, dans l’ordre suivant depuis l’entrée (Est)

  • dans leparvis:
  • l’autel d’airain
  • la cuve d’airain
  • dans le lieu saint
  • à droite: la table des propositions
  • au fond: l’autel d’or
  • à gauche: le chandelier
  • dans le lieu trèssaint: l’arche

3.3 - Matériaux (25:3-7; 35:4 à 36:7).


Quatre groupes:

  • Exode 25:3; Dieu
  • Or (le métal le plus précieux mentionné dans laBible): ce qui est divin, la nature divine («or pur»); la justiceintrinsèque de Dieu («or»).
  • Argent: la rédemption, le rachat. 30:16.
  • Airain: la justice de Dieu en jugement(Apoc. 1:15; Nomb. 16:36-40).
  • Exode 25:4-5: Christ
  • Bleu: Celui qui est descendu du ciel;Fils de Dieu: Évangile de Jean.
  • Écarlate: Sang; souffrance , gloireterrestre du Messie en rapport avec Israël (cf. Nomb. 4:8): Matthieu27:28.
  • Pourpre: Le Fils de l’homme qui au-delà dela souffrance reçoit la gloire universelle (Nomb. 4:13): Marc15:17; 16:19.
  • Coton: L’Homme parfait (Apoc. 19:8), justeenvers Dieu et envers l’homme, dans son service et dans sa marche.
  • Poil de chèvre: Séparation pour Dieu(vêtement des prophètes: Zach. 13:4; Matt. 3:4).
  • Peaux de béliers teintes en rouge:dévouement jusqu’à la mort (le bélier était l’offrande de consécration, Ex.29:15 à 35).
  • Peaux de taissons: vigilance résistant àtoute tentation. Humilité (couverture extérieure: És. 53:2).
  • Bois de sittim (acacia, imputrescible):humanité de Jésus.
  • Exode 25:6: Saint Esprit
  • Huile: lumière.
  • Aromates pour l’onction.
  • Encens: perfections de Christ présentées àDieu par le Saint Esprit (Phil. 3:3).
  • Exode 25:7. Les rachetés (objets de lasacrificature).
  • Pierres d’onyx: Sur Ses épaules.
  • Pierres à enchâsser: sur Son coeur; unitédans la diversité (Sous un autre angle, ces pierres nous parlent aussi desperfections du Seigneur Jésus.)

3.4 - Offrande du peuple


L’Éternel demande au peupled’apporter pour Lui (Ex. 25:2) une offrande prise sur cequi était à eux (Ex. 35:5). Tous pouvaientapporter l’offrande, car tous avaient reçu des Égyptiens à leur sortied’Égypte diverses richesses (Ex. 11:2 à 3; 12:35-36), mais personnen’était obligé d’apporter. Seuls ceux qui avaient un «esprit libéral» lefaisaient, selon que leur coeur les y portait (Ex. 35:21; 36:2).Chacun donnait selon ses moyens: l’un de l’or, l’autre de l’argent,l’autre des tissus, un autre du poil de chèvre; les princes offraient despierres précieuses; mais tous avaient pour but d’apporter quelque chose àla maison de Dieu.

D’autre part, des hommes etdes femmes eurent le désir non seulement d’apporter, mais de «s’approcher del’oeuvre pour la faire» (Ex. 36:2), là aussi portés par leur coeur.

Par exemple, il nous est ditau chap. 35, v. 25, que «toute femme intelligente fila de sa main» du bleu, dela pourpre, de l’écarlate et du fin coton. Celles-ci n’avaient pas seulementapporté quelque chose pour la maison de Dieu, mais collaboraient à l’oeuvre.Mais elles le faisaient dans leur sphère, probablement dans leur tente, ou àl’entrée de celle-ci. Le fil qu’elles procuraient ainsi au sanctuaire avait unegrande importance, car si le fil n’était pas solide, était mal préparé, peuimporte le talent des «hommes intelligents» (36:8), les tapis et les voiles dutabernacle n’auraient pas été parfaits. Chaque chrétienne, jeune ou âgée, peut,dans sa sphère, «filer» les diverses couleurs qui nous parlent toutes desgloires variées du Seigneur Jésus: dans leurs conversations, dans leurattitude, dans l’influence qu’elles exercent, placer quelque chose de Christ, de ses perfections et deses gloires. Marie de Béthanie en était si pénétrée que lorsqu’elle eut oint la tête et les pieds duSauveur, «toute la maison» fut remplie de l’odeur du parfum.

Puis d’autres femmes habiles«que leur coeur y porta», filèrent du poil de chèvre. Si la séparation pratiquedont nous parle le poil de chèvre, n’est pas réalisée dans la maison, dans lafamille, les habitudes, la tenue, les lieux que l’on fréquente, l’éducation desenfants, comment pourrait-elle ensuite être réalisée dans la maison deDieu? Les dons les plus éminents dans une assemblée ne pourront pasapporter la bénédiction que Dieu voulait donner si les soeurs, dans ladépendance du Seigneur, n’ont pas «filé» et le bleu et la pourpre et l’écarlateet le fin coton et le poil de chèvre.

On peut ainsi distinguerquatre classes de personnes dans le peuple:

  • ceux quin’apportaient rien parce qu’ils étaient trop égoïstes ou bien parce qu’ilsl’avaient apporté pour le veau d’or! (Ex. 32:2-3);
  • ceux qui apportaientleur offrande;
  • ceux quitravaillaient à l’oeuvre;
  • ceux qui par suited’un appel spécial de Dieu étaient particulièrement doués pour la constructionde la maison (cf. avec les dons de l’Esprit pour l’assemblée selon 1Corinthiens 12, etc.).

Tous ceux qui collaboraientainsi à l’œuvre de la maison de Dieu le faisaient par affection pour lui. Sinous aimons le Seigneur Jésus, nous aurons à cœur de ne pas vivre seulement de l’assemblée (quelque précieux quecela soit), mais aussi pour l’assemblée, apportant chacun selon ce qu’ila reçu, sa contribution pour le bien de l’ensemble, dans la dépendance et selonles instructions divines.

Il vient un temps où l’on nepeut plus apporter ni servir (Ex. 36:6). Ne laissons pas passer notre jeunessesans avoir à cœur de collaborer à l’œuvre de la maison de Dieu selon que leSeigneur nous en fera la grâce.


4 - Le Tabernaclelui-même — Exode 26

Pour pouvoir être transportéà travers les nombreuses étapes du désert, le tabernacle était démontable endiverses parties; il n’en formait pas moins un tout. À chaque départ lesLévites démontaient le tabernacle et le transportaient, partie sur leursépaules, partie sur des chariots. Dans chaque nouveau lieu de campement, oncommençait par dresser le tabernacle, puis le peuple campait tout autour (Nomb.1 à 4).

La maison même du tabernacleétait composée des ais, des tapis et des voiles. Elle est, d’une part, un typede Christ; d’autre part, un type des rachetés formant ensemble la maisonde Dieu, l’assemblée.


4.1 - Les Ais


Dimensions: 1 1/2coudée de large sur 10 de haut. 20 ais au Nord, 20 ais au Sud, 8 àl’Ouest: total 48.


Chaque ais représentait doncune planche large et longue, qui devait provenir d’un arbre de grande taille.Il avait fallu couper l’arbre et façonner la planche avant de l’apporter autabernacle. Tel le racheté qui a été tiré de ce monde et formé par Dieu pourdevenir partie intégrante de Sa maison (cf. 1 Rois 6:7).

Mais une planche, si large etsi grande soit-elle, ne peut pas se tenir debouttoute seule (chap. 26:15). C’est pourquoi deux tenons à la base de chaqueais pénétraient profondément dans deux bases d’argent. Celles-ci représententla rédemption (chap. 30:11-16; 38:25-27), la justification par la foi,telle qu’elle nous est présentée dans Romains 3 à 5. Les deux bases font penseraux deux vérités fondamentales: la justice et l’amour de Dieu, auxquelles l’œuvre de Christ a parfaitementrépondu. Parce que Christ a pris sur Lui nos péchés et a été fait péché pournous, supportant à notre place le jugement, Dieuest juste en pardonnant au pécheur, c’est-à-dire «juste et justifiant celuiqui est de la foi de Jésus» (Rom. 3:26). Ainsi son amour qui voulait pardonnerest intimement lié à sa justice. Dieu ne peut que pardonner les péchés de celuiqui par la foi se place sous le sang de Jésus: c’est justice de sa partenvers Christ.

Ainsi, tel un ais dressédebout dans le sable du désert, bien affermi sur sa base, le croyant rachetéest tenu debout et son salut est bien assuré.

«C’est par la foi que vousêtes debout», nous dit 2 Corinthiens 1:24. Ce n’est, en effet, ni par notreénergie ni par notre connaissance, mais uniquement par la foi dans l’œuvreaccomplie du Seigneur Jésus que nous pouvons être debout. Aussi, «que celui quicroit être debout prenne garde qu’il ne tombe» (1 Cor. 10:12). Il y en a quipeuvent paraître être debout: élevés dans un milieu chrétien, ils ontacquis à l’école du dimanche ou dans des réunions une assez large connaissanceintellectuelle des choses de Dieu; mais s’ils n’ont jamais trouvé leSauveur pour eux-mêmes, si «la parole a’a pas été mêlée dans leurs cœurs avecde la foi», ils paraissent être debout, mais tomberont certainement. — Cetavertissement s’adresse aussi aux vrais enfants de Dieu quant à leur marchepratique: ne pensons jamais, lorsque nous voyons un frère qui et tombé,que cela ne nous arrivera pas (Gal. 6:1), mais mettons notre confiance dans lagrâce et la puissance du Seigneur, selon qu’il est écrit: «Le Seigneurest puissant pour le tenir debout» (Rom. 14:4).

Mais un ais, même bien assurésur sa base, serait facilement renversé par le vent du désert s’il restaitseul; c’est pourquoi les ais devaient être unis les uns aux autres. Leçonpour nous à tout âge de ne pas vouloir rester seul comme croyant, mais derechercher la communion des enfants de Dieu. Ceci est particulièrementimportant lorsqu’un jeune, pour des études, un apprentissage ou d’autrescirconstances, quitte le foyer paternel et va dans une ville ou un paysétranger.

«L’amitié du monde estinimitié contre Dieu» (Jacq. 4:4). Prenons garde de ne pas chercher des amisdans le monde, mais, au contraire, soyons reconnaissants des amis croyants queDieu place sur notre chemin, avec lesquels nous pouvons avoir une part commune,regardant ensemble vers un même but. Être en aide l’un à l’autre dans le cheminde la foi, prier ensemble, se faire part des merveilles découvertes dans laparole de Dieu et des expériences que le Seigneur nous amène à faire de sonamour, voilà quelques-unes des joies de l’amitié chrétienne.

Mais il y a plus encore. Cene sont pas seulement quelques ais qui devaient être groupés, mais tousdevaient être bien unis ensemble et tenus par cinq «traverses» (Ex. 26:26 à28). On peut voir dans ces traverses trois significations:

  • la traversecentrale, qui courait au milieu des ais dans toute leur longueur, pourraitfaire penser au Saint Esprit qui, selon 1 Corinthiens 12:13, unit les rachetésen un seul corps (mais il faut se rappeler que la vérité du corps n’était pasrévélée dans l’Ancien Testament);
  • ces traverses sontaussi un type du ministère par l’Esprit selon Éphésiens 4:11 à 14, dont le butest entre autres «l’édification du corps de Christ jusqu’à ce que nousparvenions tous à l’unité de la foi… afin que nous ne soyons plus de petitsenfants ballottés…» On peut aussi les rapprocher de Actes 2:42.
  • dans un sens moralenfin, les traverses rappellent Éphésiens 4:1-3, où l’humilité, la douceur, lalonganimité, le support et l’amour sont indispensables pour que pratiquementles croyants restent bien unis ensemble.

Les ais debout, fixés à leursbases d’argent et unis par des traverses étaient recouverts d’or; lesrachetés du Seigneur sont nés de nouveau, sont devenus «participants de lanature divine» (2 Pierre 1:4) et lorsqu’ils sont considérés dans le sanctuaire,comme les ais, on ne voit plus que l’or qui les recouvre. C’est ainsi qu’ilsforment, telles les «pierres vivantes» aujourd’hui, la maison de Dieu (1 Pierre2).


4.2 - Le Voile — Exode 26:31-35


Selon Hébreux 10:20, le voileséparant le lieu saint du lieu très saint représente Christ venu en chair. Ilétait fait de bleu (caractère de Celui qui est venu du ciel), de pourpre (Celuiqui ayant souffert recevra la domination universelle), d’écarlate (couleur dusang rappelant ses souffrances, mais aussi sa gloire comme Messie sur Israël)et de fin coton (humanité et marche parfaite de Jésus) — caractères du SeigneurJésus que nous présentent d’une façon particulière les quatre Évangiles (quatrepiliers), mais aussi toutes les pages de la parole.

Plusieurs n’ont pas discernéla gloire de la Parole faite chair (nous recommandons très vivement à cet égardde lire la brochure de J.G. Bellett, «La gloire morale du Seigneur Jésus»). Eneffet, le voile cachait l’arche, mais ce voile a été déchiré du haut en bas àla croix. D’autre part, l’apôtre Jean rappelle ceux qui, avec lui, «virent Sagloire, une gloire comme d’un Fils unique de la part du Père, pleine de grâceet de vérité» (Jean 1:14).

Sur le voile étaient brodésdes chérubins montrant que le Seigneur discerne tout, prend connaissance detout et juge de tout (voir Apoc. 1 à 3). Les chérubins, rappelant dans un sensceux d’Eden, montraient que l’accès du sanctuaire était fermé. Maisaujourd’hui, le voile ayant été déchiré, Jésus nous a ouvert l’accès de laprésence même de Dieu (Luc 23:45; Héb. 10:19-22).


4.3 - Les tapis, la tente et les couvertures

4.3.1 - Les tapis — Exode 26:1-6


Dix tapis de 4 coudées sur 28forment un ensemble de 40 coudées sur 28. Ces tapis sont faits des mêmes fils quele voile, mais alors que pour le voile le bleu vient d’abord, pour les tapis lefin coton est mentionné en premier. En effet, si les tapis représentent Christ(selon la pensée que le tabernacle nous parle de Dieu manifesté en Christ), ilsreprésentent aussi les croyants tels qu’ils sont vus en Christ, «rendusagréables dans le Bien-aimé». Or, lorsqu’il s’agit des croyants, c’est avanttout la justice pratique dans leur marche qui doit les marquer, alors que pourChrist c’était en première ligne son caractère céleste qui était mis enévidence.

Les enfants de Dieu telsqu’ils sont vus dans le sanctuaire, comme nous les présente l’épître auxÉphésiens, et aussi celle aux Colossiens, portent les caractères de Christ.

Les tapis étaient bien unisensemble par des ganses de bleu et des agrafes d’or: les liens quiunissent les rachetés aujourd’hui sont divins et célestes; les croyantsne se groupent pas parce que cela leur convient de le faire, ou parce qu’ils semettent d’accord sur certains points pour se réunir mais c’est Dieu qui les aunis indissolublement ensemble. En se réunissant simplement autour du SeigneurJésus, ils rendent témoignage à ce que Dieu a fait, ou, comme on l’a dit, ilsexpriment de fait ce qui existe déjà pour la foi. Dans un temps de ruine commemaintenant, un tel rassemblement doit se conformer à 2 Timothée 2:19 et 22,pour être selon la pensée du Seigneur.

Dans la pratique, il importeque les croyants manifestent quelle est leur position dans le sanctuaire,reproduisent les caractères de Christ (fin coton, bleu, pourpre etécarlate: «si nous souffrons avec Lui, nous régnerons aussi avec Lui») etmontrent la réalité du fait que Dieu les a unis ensemble.

Si l’ennemi a réussi àdisperser et diviser les chrétiens quant à leur témoignage pratique sur laterre, il n’en reste pas moins qu’en Christ et pour Dieu, ils sont un, commel’ensemble des tapis joints l’un à l’autre par les agrafes formait «un seultabernacle» (chap. 26:6).


4.3.2 - La tente — Exode 26:7-13


«Par-dessus le tabernacle»une tente de poil de chèvre faisait protection contre toute influence ousouillure extérieure.

Onze tapis de 4 sur 30coudées formaient un ensemble de 44 sur 30 coudées, qui dépassait donc lespremiers tapis.

Le poil de chèvre parle de laséparation pour Dieu (vêtement des prophètes), non par la sévérité envers lespécheurs, mais la séparation d’avec les pécheurs dans la sévérité enverssoi-même, qui peut s’allier avec l’affabilité et la débonnaireté les plusparfaites, telles qu’elles ont été vues en Christ (J.N.D.).

Il ne peut y avoirréalisation des caractères de Christ (tapis) sans séparation du monde. Lesfemmes avaient filé le poil de chèvre (chap. 35:26): chaque croyant, mêmele plus humble, est appelé à réaliser pratiquement cette séparation du mondedans sa vie de tous les jours, dans sa maison, dans son travail, dans soncomportement. Si chacun là où il est placé, «file» le poil de chèvre, laséparation de la maison de Dieu d’avec le monde sera réalisée, mais sipratiquement il manque des fils, le tissu même de la «tente» ne sera plus uneprotection contre la souillure extérieure.

Les tapis de la tente étaientjoints par des ganses et des agrafes d’airain: unité des croyants dans laséparation et le jugement du mal.


4.3.3 - Couverture de peaux de béliers


Bélier — offrande deconsécration (chap. 29:19). C’est le dévouement des rachetés au Seigneur, à sesintérêts et à sa maison, produit par la conscience de la consécration complètede Christ à Dieu pour les rachetés, consécration qui a été jusqu’à la mort(teintes en rouge): 2 Cor. 5:15; Éph. 5:2.

La séparation extérieure sansdévouement intérieur, de cœur au Seigneur conduit au légalisme et à la proprejustice (par ex. Luc 18:9-14).


S’Il veut que notre coeurL’aime

Sans partage ni détour,

C’est qu’Il est d’abordLui-même

Immuable en Son amour.


4.3.4 - Couverture de peaux de taissons


C’était la couvertureextérieure, la seule chose que l’on voyait du tabernacle, avec le voile servantd’entrée au lieu saint. Pour voir les tapis et leurs broderies, l’or des ais etles divers objets du lieu saint et du lieu très saint, il fallait pénétrer dansle sanctuaire. De l’extérieur on voyait seulement cette couverture de peaux detaissons. Tel Christ dans ce monde: pour découvrir ses gloires variées,il fallait la foi qui discernait en lui le Fils de Dieu; mais pour lesautres «il n’y avait point d’apparence en lui pour le faire désirer» (És.53:2).

Ces peaux de taissons nousparlent aussi de la vigilance indispensable pour éviter les pièges et déjouerles attaques de l’ennemi. C’est comme un cilice moral d’une entière efficacité.Sans vigilance dans la marche pratique, on se laisse entraîner par des amismondains ou des circonstances, à des situations où, sauf interventionparticulière du Seigneur, on ne peut que Le déshonorer (1 Cor. 15:33-34;Prov. 4:20-27).

Les quatre choses sont doncintimement liées pour reproduire pratiquement les caractères de Christ, il estindispensable que les enfants de Dieu réalisent la séparation du monde et dumal, le dévouement à Christ et la vigilance. Si dans la dépendance du Seigneuron a à coeur de Le servir avec amour, on sera gardé de bien des pièges, oncomprendra mieux la nécessité de la séparation du monde et l’on veillera à cequi pourrait ternir le témoignage et entraver l’œuvre du Seigneur.


5 - Le parvis

En principe, le parvis avecson enceinte nous parle du témoignage extérieur et public que doivent rendreceux qui composent la maison de Dieu, par opposition au tabernacle lui-même,qui nous présente le sanctuaire et ce que l’on y contemple. Le sanctuaire étaitfondé sur des bases d’argent (à l’exception des piliers du voile de l’entréeplacés sur des bases d’airain, visibles de l’extérieur), tandis que les piliersdu parvis reposaient tous sur des bases d’airain.


5.1 - Pieux et tentures — Exode 27:9-19


Dimensions: 100 coudéesde long sur 50 coudées de large; 56 piliers, supportant 280 coudées detentures; la porte à l’Est soutenue par 4 piliers était large de 20coudées.


À noter que la longueur destentures est égale à celle des tapis du tabernacle mis bout à bout: letémoignage extérieur ne doit pas dépasser la vie intérieure dans le sanctuaire.La hauteur des tentures étant de 5 coudées, il était impossible depuisl’extérieur de voir ce qui se passait à l’intérieur du parvis. On apercevaitseulement les peaux de taissons du tabernacle et la fumée qui montait del’autel d’airain.

Cette enceinte blanche (fincoton) soutenue par ses piliers d’airain, reposant sur des bases d’airain, nousparle en particulier de

  • le fait que lamaison de Dieu et son parvis doivent être nettement séparés de toute l’ambianceextérieure. La blancheur des tentures montre qu’il ne devait entrer dans cetteenceinte aucune chose souillée (cf. avec la nouvelle Jérusalem Apoc.21:27);
  • la vie pure et sanstache de Christ dans ce monde (coton), qui dans sa marche a répondu pleinementà tout ce que la justice de Dieu exigeait (airain);
  • le témoignage publicextérieur de justice pratique (coton, cf. Apoc. 19:8) des croyants, fondés surle jugement d’eux-mêmes et disposés, s’il le faut, à souffrir pour accomplir lavolonté de Dieu (airain), et unis en un tout par la rédemption (baguettesd’attache en argent; Ex. 38:25-31; Jean 11:52).

En effet, il ne convient pasaux rachetés de faire parade devant le monde de l’assurance de leur salut(bases d’argent) ou des bénédictions diverses qui sont leurs, tels que vus enChrist; c’est leur marche qui doit parler; le jugement d’eux-mêmesleur est indispensable pour rester debout; l’amour qui les unit commerachetés du Seigneur est leur témoignage pratique devant le monde: «Àceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples si vous avez de l’amour entrevous»; «… qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie quetu m’as envoyé» (Jean 13:35; 17:21).


5.2 - La porte — chap. 27:16


Dimensions: 20 coudéesde large sur 5 de haut = 100 coudées carré, soit la même surface que les voilesd’entrée dans le sanctuaire; ceux-ci avaient 10 sur 10 coudées = 100coudées carré.

La porte du tabernacle étaitdonc large. Elle portait les mêmes couleurs que les voiles du tabernacle etnous parle de Christ en grâce, ouvrant largement ses bras pour accueillir«quiconque» veut entrer. Christ est la porte (Jean 10:7). Aucun chérubin nebarrait l’accès du parvis comme à l’entrée du jardin d’Eden (Gen. 3:24).

Une seule condition existaitcependant pour qu’un Israélite puisse entrer par cette porte: il fallaitqu’il apporte un sacrifice. Ceci nous amène à:


5.3 - L’autel d’airain — Exode27:1-8


Le premier objet rencontré àl’entrée du parvis.


Dimensions: 5 sur 5 sur3 coudées, donc carré, symbole rappelant la portée universelle du sacrifice dela croix (4 vents, 4 points cardinaux, etc.). L’autel est un type de Christ(bois de sittim), mais de Christ rencontrant le jugement de Dieu sur le péché (airain)(voyez Nomb. 16:36-40).


Le but essentiel de l’autelétait d’être le lieu où l’on offrait les sacrifices et répandait le sang quiseul «fait propitiation pour l’âme» (Lév. 17:11; voyez aussi Héb.9:22: «sans effusion de sang il n’y a pas de rémission»). L’autel nousparle de Christ; les sacrifices nous parlent de Christ; lesacrificateur nous parle de Christ.


L’ensemble de ce qui sepassait à l’autel nous présente la croix.


Deux vérités fondamentales sedégagent de l’autel d’airain et des sacrifices qui y étaient offerts:

  • la nécessité du sangpour ôter le péché. Cette vérité est mise en évidence de la Genèse àl’Apocalypse: «Les gages du péché, c’est la mort» (Rom. 6:23); lesang répandu nous parle de la mort ou du coupable ou d’une victime offerte à saplace. Il n’y a pas d’autre moyen pour ôter le péché devant Dieu.
  • la doctrineessentielle de la substitution: selon la pensée de Dieu une victime sansdéfaut peut-être offerte à la place du coupable. Tel le bélier offert à laplace d’Isaac, Genèse 22; ou l’agneau de la Pâque en Exode 12, qui meurtà la place du premier-né. «Christ a souffert une fois pour les péchés; lejuste pour les injustes» (1 Pierre 3:18); lui «qui n’a pas connu lepéché, il l’a fait péché pour nous» (2 Cor. 5:21).

La grille d’airain del’autel, qui supportait le feu du jugement, nous rappelle aussi Christ qui apassé à travers le feu du jugement de Dieu. Sondé ainsi dans tout son être, iln’a manifesté que ses propres perfections.

Les sacrifices étaientofferts sur l’autel: holocaustes, offrandes de gâteau, sacrifices deprospérité, sacrifices pour le péché et le délit. Arrêtons-nous un moment au sacrifice pour le péché, tel qu’il estprésenté en Lévitique 4:27 à 35.

Un Israélite qui, ayantdésobéi à l’un des commandements de l’Éternel «s’est rendu coupable», réaliseson péché. C’est le Saint Esprit qui convainc de péché par le moyen de laParole. Longtemps un jeune homme peut rester indifférent aux péchés qu’il acommis, comme à son état de péché devant Dieu, mais un moment vient où, dans sagrâce, Dieu intervient par son Esprit pour produire en lui ce sentiment deculpabilité. Que doit-il faire alors?

L’Israélite devait «amenerson offrande», une chèvre ou un agneau sans défaut (vers. 28, 32). Il nesuffisait pas de savoir comment ondevait procéder pour que le péché soit pardonné, mais il fallait effectivement amener une offrande: allerchercher dans son troupeau un animal, non pas de rebut, mais sans défaut, ettraverser tout le camp en le conduisant jusqu’à la porte du parvis pourl’amener à l’autel. Arrivé là, l’Israélite devait «poser la main sur la tête dusacrifice»: il plaçait ainsi sur cette victime innocente et sans défautle péché dont il s’était rendu coupable. Puis lui-même devait égorger lavictime. Il faut venir personnellement à la croix, en reconnaissant son péché,en acceptant qu’il a été porté par la Victime sainte et sans tache, frappée parle jugement de Dieu à la place du pécheur.

Le sacrificateur prenait dusang de la victime, le mettait sur les cornes de l’autel et versait le reste aupied de l’autel; puis il brûlait la graisse et faisait propitiation pourle coupable. Ce sacrificateur nous parle de Christ qui, lui, a tout accomplipour la purification du pécheur. La parole déclare alors formellement à deuxreprises: «et il lui sera pardonné» (v. 31 et v. 35). L’Israélitepouvait s’en retourner dans sa tente avec l’assurance du pardon; non pasparce qu’il ressentait quelque chose en lui-même, mais parce qu’il était écritdans la Parole inspirée «il lui sera pardonné». De même aujourd’hui:l’œuvre de Christ nous donne la sécurité dusalut, mais c’est la Parole de Dieu qui nous en donne la certitude: «Qui croit au Fils a la vie éternelle» (Jean 3:36; voir aussi Héb. 10:10 et 14).Si quelqu’un n’est pas certain de son salut, qu’il prenne sa bible et que sousle regard de Dieu il relise ce qui est écrit et le croie.

Pour les holocaustes (Lév. 1) l’Israélite qui s’approchait de l’autel devaitaussi «poser sa main sur la tête de l’holocauste» (vers. 4). Dans ce cas, il nes’agissait pas d’être pardonné; celui qui apportait l’offrande était déjàpardonné, car il avait dûprécédemment apporter un sacrifice pour le péché. Il offrait cet holocauste ensigne de reconnaissance et d’adoration. En quelque sorte les mérites de lavictime passaient sur l’adorateur et celle-ci était «agréée pour Lui». «Il nousa rendus agréables dans le Bien-aimé» (Éph. 1). Dieu voit les siens enChrist; à cause de l’holocauste qui monte «comme une odeur agréable àl’Éternel», celui qui s’approche est agréédevant Lui (Éph. 5:2).


5.4 - La cuve d’airain — Ex.30:17-21; 38:8


La cuve d’airain, dont lesdimensions ne nous sont pas données, était placée entre l’autel d’airain et letabernacle. Elle ne servait pas à offrir des sacrifices, mais à s’y laver, ceque Aaron et ses fils devaient faire chaque fois qu’ils entraient dans la tented’assignation ou qu’ils s’approchaient de l’autel pour offrir un sacrifice.

En Jean 13, le Seigneur Jésuslui-même nous a montré la signification de la cuve d’airain. Lors de ce derniersouper avec ses disciples, il se lève de table et se met à laver leurs pieds.Pierre ne le voulait pas, mais Jésus dit: «Si je ne te lave, tu n’as pasde part avec moi». Pierre alors demande que non seulement ses pieds etses mains soient lavés, mais aussi sa tête. Et Jésus de lui répondre:«Celui qui a tout le corps lavé n’a besoin que de se laver les pieds;mais il est tout net».


Pour celui qui a tout lecorps lavé, c’est-à-dire qui a passé par la nouvelle naissance à la conversion,il n’est pas nécessaire de répéter ce qui a été accompli une fois pour toutes(Tite 3:9); mais il arrive trop souvent que le croyant, à cause de lachair qui est encore en lui, ait péché, qu’il ait souillé ses pieds dans lechemin. Il ne s’agit pas alors d’être «converti» de nouveau, mais il faut queles pieds soient lavés. Le Seigneur montre par la Parole en quoi on amanqué; il faut confesser sa faute à Dieu (1 Jean 1:9) et se souvenir quepour ce péché-là, Christ est mort (voyez aussi le type de la génisse roussedans Nombres 19 et la brochure de H.R. sur ce sujet). Ayant ainsi les piedslavés, le racheté peut avoir «une part avec le Seigneur»: jouir de lacommunion avec Lui.


En effet, lorsqu’un croyant amanqué, la communion avec le Seigneur est interrompue. Il n’y a plus de joie,plus de «goût» pour la Parole. Le salut n’est pas perdu, la vie éternelle esttoujours là, mais il y a un nuage. Il faut donc sans retard se tourner vers leSeigneur, lui confesser sa faute, en discerner les causes en se jugeantsoi-même, se souvenir de l’efficacité de son sacrifice, et l’on est restauré.Mais souvenons-nous toujours que toutes ressources nous sont données pour nepas céder au péché, comme l’écrit l’apôtre: «Je vous écris ces chosesafin que vous ne péchiez pas».

Il importe de réaliser chaquejour ce jugement de nous-mêmes et ce lavage des pieds; mais comme lessacrificateurs devaient le faire avant d’entrer dans le sanctuaire, ou avant des’approcher de l’autel, il importe tout particulièrement que nous le fassions«chacun» chez soi, avant le culte et avant de prendre part à la cène, selonl’enseignement de 1 Corinthiens 11:26-32. Dans ces versets, il nous est montréque quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement seracoupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. Mais il n’est pas ajoutéqu’à cause de la souillure du chemin il faille s’abstenir de la cène; aucontraire: «que chacun s’éprouve soi-même et qu’ainsi il mange». Avantd’entrer dans le sanctuaire, se juger soi-même, passer à la cuve d’airain, etainsi manger. Dans le sentiment profond de la grâce qui, à cause de l’œuvre deChrist seule nous permet de nous approcher, on participera au mémorial de samort, pour répondre à son dernier désir.

Négliger le jugement journalierde nous-mêmes et participer dans cet état à la cène, nous expose au jugement duSeigneur: plusieurs à Corinthe étaient faibles, malades ou mêmedormaient, sans doute physiquement; mais il y a là un enseignement moralaussi, car si nous manquons au jugement de nous-mêmes et prenons la cène aveclégèreté (s’en abstenir est peut-être encore plus grave), nous deviendronsfaibles spirituellement, ou malades (une brebis malade s’éloigne dutroupeau!), ou même nous serons gagnés par le sommeil spirituel (voyezÉph. 5:14). Si c’est le cas, combien il importe alors de se réveiller, de se«relever d’entre les morts», pour retrouver la lumière de la face de Christ.


La cuve d’airain avait étéfaite avec les miroirs des femmes qui s’attroupaient à l’entrée de la tented’assignation (Ex. 38:8). Ceci comporte un double enseignement:

  • les miroirs nousparlent, selon Jacques 1:24 de la Parole de Dieu, qui met en évidence nosfautes, la souillure de nos pieds;
  • les femmes qui serendaient à la tente d’assignation avec ceux qui recherchaient l’Éternel (Ex.33:7) avaient du cœur pour Lui. Jouissant de sa présence, il leur fut faciled’abandonner avec joie pour le Seigneur ce qui précédemment était objet devanité.

6 - Les vêtementsdu souverain sacrificateur — Exode 28

6.1 - Ordre des chapitres 25 à 30


Les chapitres 25 à 27 del’Exode renferment les instructions de l’Éternel à Moïse pour la constructiondu tabernacle et présentent avant tout les objets qui nous parlent de lamanifestation de Dieu en Christ. Au chapitre 30 seulement, se trouvent la cuved’airain, nécessaire pour que l’homme puisse s’approcher, et l’autel d’or. Eneffet, avant de pénétrer dans le sanctuaire, les sacrificateurs devaient, à lacuve, se laver les mains et les pieds; puis une partie de leur serviceenvers Dieu consistait précisément à faire fumer l’encens sur l’autel d’or.

Entre ces deux parties desinstructions divines, les chapitres 28 à 29 décrivent l’institution de lasacrificature. «Le médiateur entre Dieu et les hommes est un, l’homme Christ Jésus»(1 Tim. 2:5). En Christ, Dieu se révèle d’abord lui-même à nous: «Le Filsunique qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître». Puis vient leseul moyen par lequel nous pouvons nous approcher de lui: Christ commeSacrificateur. En son nom, nous adressons au Père nos prières. Par lui, nousoffrons sans cesse à Dieu des sacrifices de louanges, «des sacrificesspirituels agréables à Dieu par Jésus Christ». Lui-même est «toujours vivantpour intercéder pour ceux qui s’approchent de Dieu par lui» (Héb. 7:25). Avantde présenter l’accès du sanctuaire, il fallait donc faire passer devant nosyeux le souverain sacrificateur.

Exode 28 décrit les saintsvêtements dont Aaron devait se vêtir «pour gloire et pour ornement». Ils nousparlent exclusivement du Seigneur Jésus. En effet, Aaron les a-t-il jamaisportés, excepté le jour de sa consécration? (Ex. 29:5). À peine enfonction, Nadab et Abihu (Lév. 10) offrent devant l’Éternel un feu étranger, etsont frappés à mort. «Et l’Éternel parla à Moïse, après la mort des deux filsd’Aaron… Dis à Aaron, ton frère, qu’il n’entre pas en tout temps dans le lieusaint, au-dedans du voile». Lorsqu’une fois par an, Aaron y pénétrerait, ilserait vêtu, non de ses vêtements glorieux, mais «d’une sainte tunique de lin»(Lév. 16:4) (*). Exode 28 dirige donc nosregards vers un plus grand qu’Aaron, Celui qui seul n’a jamais failli, «lesouverain sacrificateur de notre confession, Jésus» (Héb. 3:1). C’est donc àLui seul que nous penserons dans ce qui suit.


(*) Note Bibliquest: Ilsemble que le Souverain Sacrificateur revêtait ces vêtements d’Exode 28 à lafin des cérémonies du Jour des Propitiations, selon Lév. 16:24


6.2 - Les vêtements du souverain sacrificateur


Par-dessus les autresvêtements, le sacrificateur était revêtu d’un éphod, sorte de châle-manteau,aux épaulières duquel étaient fixées deux pierres d’onyx; sur sa poitrineétait solidement attaché le pectoral de jugement. Sous l’éphod se trouvait unerobe de bleu, ornée à son bord inférieur de grenades et de clochettes. Enfin levêtement de dessous consistait en une tunique blanche de fin coton. Sur la têteétait placée une tiare portant la lame d’or pur.


6.2.1 - L’éphod — Exode 28:5 à6


L’éphod était le vêtementsacerdotal par excellence. Comme le voile, il était tissé de bleu, de pourpre,d’écarlate et de fin coton, mais il s’y ajoutait de l’or: «Ils étendirentdes lames d’or, et on les coupa par filets pour les brocher parmi le bleu, etparmi la pourpre, et parmi l’écarlate, et parmi le fin coton, en ouvrage d’art»(Ex. 39:3). Merveilleux symbole de la gloire divine du Fils, sur lequell’épître aux Hébreux attire toujours nos regards. Dans les jours de sa chair(représentée par le rideau du lieu très saint), sa gloire de Fils de Dieu étaitcomme voilée (sauf pour les yeux de la foi): pas d’or broché en filetsdans le voile. Mais dans son office de souverain sacrificateur dans le ciel, oùil conserve tous les caractères qu’il revêtait et qu’il revêtira comme hommesur la terre, brille sans voile la gloire divine, s’entremêlant pour ainsi direà la texture même de ses autres caractères. Dieu qui lui rend cetémoignage: «Tu es sacrificateur pour l’éternité», a d’aborddéclaré: «Tu es mon Fils» (Héb. 5:5 et 6).

Solidement fixées auxépaulières de l’éphod, deux pierres d’onyx portaient gravés les noms desfils d’Israël: six sur une pierre, six sur l’autre, «selon leurnaissance». Sur les épaules qui ont porté la croix, le bon Berger charge sabrebis. Au jour de sa gloire terrestre, «le gouvernement sera sur son épaule». Maisen attendant, le sacrificateur porte sur ses épaules le poids du peuple deDieu; sa puissance se déploie constamment en leur faveur. Leurs noms ysont gravés «selon leur naissance», c’est-à-dire en tant que nés de Dieu, touségaux devant lui, tous aussi ayant à se conduire sur la terre comme sesenfants.

Sur le cœur du sacrificateurétait fixé le pectoral. Sorte de coussin carré, d’un empan de côté, ilétait, comme l’éphod, fait d’or, de bleu, de pourpre, d’écarlate et de fincoton retors. Douze pierres le garnissaient: une pour chaque tribu,«selon les noms des fils d’Israël». Tel est, vu dans le sanctuaire, le peuplede Dieu que notre sacrificateur porte continuellement sur son coeur.

Remarquons que les pierresn’étaient pas toutes de même couleur. Chacune avait sa nature propre. Lesrachetés ne sont pas tous semblables, mais unis dans leur diversité; lesuns ont saisi davantage tel aspect de la gloire de Christ, tel côté de lavérité; d’autres, tel autre. Paul n’était pas comme Jacques, l’un présentantle croyant en Christ, l’autre dans sa marche pratique sur la terre. Jean, à sontour, était différent d’eux, pénétré surtout de l’amour du Seigneur pour lui.Aucun croyant ne peut à lui seul refléter toute la gloire de Christ. Tousdoivent être réunis, telle l’épouse au banquet des noces, pour que la beauté del’Époux soit reflétée en elle (Ps. 45:10-11). Dans le sanctuaire, les pierresprécieuses brillent sur le cœur du sacrificateur; mais notre partactuelle dans ce monde n’est-elle pas de reproduire en quelque mesure dansnotre vie pratique, ce qui est vu dans le sanctuaire? Exercice constant,où nous vient en aide tout l’amour de notre Sacrificateur.

Le pectoral ne pouvait êtreséparé de l’éphod. Une longue description nous montre comment il y était fixé(v. 22-28), afin «qu’il ne bouge pas de dessus l’éphod». Chaînettes et cordonsd’or et de bleu, liens divins et célestes, donnent aux croyants une parfaitesécurité: nul ne les ravira de la main du Berger, et personne ne peut lesarracher du coeur du Sacrificateur.

Sur le pectoral se trouvaientles urim et les thummim, lumières et perfections, dont il ne nousest guère donné de détails. Par eux, on consultait l’Éternel (voir Nomb. 27:21)pour savoir comment se conduire. Ressources de la sagesse divine pour unemarche en rapport avec notre position.

Trois choses sont doncréunies dans le sacrificateur et son éphod: la puissance sur son épaule,l’amour dans son cœur, la sagesse qui en découle. N’est-il pas remarquable deretrouver ces trois ressources dans l’Esprit qui nous a été donné selon 2Timothée 1:7: «Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, mais depuissance et d’amour et de conseil». L’un ne va pas sans l’autre. La puissancesans l’amour, c’est la loi ou le jugement. L’amour sans le conseil manque dediscernement (cf. Phil. 1:9-10). La puissance et l’amour et la sagesse quiproviennent de notre Sacrificateur, sont nécessaires pour que, dans ce monde,soutenus par lui, nous reflétions quelques-uns de ses caractères.


6.2.2 - La robe debleu — Exode 28:31-32


Christ n’est pas notresacrificateur sur la terre (Héb. 8:4), mais dans le ciel. C’est ce que nousrappelle cette robe entièrement de bleu, portée sous l’éphod. Tout dans sonoffice nous attire vers le ciel où s’accomplit présentement son service (Héb.9:24).

Les bords de la robe étaientgarnis alternativement de grenades (de bleu, de pourpre, et d’écarlate) et declochettes d’or. «Le Sacrificateur céleste doit être lui-même un hommecéleste; à ce caractère céleste du Christ se rattachent les fruits et letémoignage du Saint Esprit; comme ici en figure, les grenades et lesclochettes à la robe bleue du souverain sacrificateur. C’est de Christ,envisagé dans son caractère céleste, que ceux-ci descendent; ils sontattachés aux bords de sa robe ici-bas.» (J.N.D.) Le Psaume 133 nous en donneune belle image: il compare les frères qui habitent bien unis ensemble àl’huile versée sur la tête d’Aaron, qui descendait jusqu’au bord de sesvêtements. La bénédiction vient de la Tête dans le ciel jusque vers ceux qui,sur la terre, ont par le Saint Esprit à porter du fruit et à rendre témoignagedevant le monde. Notre Sacrificateur, actuellement dans le lieu saint, estcaché (Ex. 28:35); mais ici-bas, on entend le son du témoignage qui luiest rendu, et l’on constate le fruit produit par la bénédiction qui découle deson office en haut. «Personne ne vit jamais Dieu; si nous nous aimonsl’un l’autre, Dieu demeure en nous» — merveille de l’état chrétien (1Jean 4:12).


6.2.3 - La tunique —Exode 28:39


«Un tel souverainsacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé despécheurs» (Héb. 7:26). Tel a été le Seigneur Jésus dans toute sa marcheici-bas, tel il en porte encore le caractère dans le ciel, base morale de toutesa sacrificature. D’avoir été sur la terre, lui permet de nous comprendrepleinement: «Nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puissesympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en touteschoses comme nous, à part le péché» (Héb. 4:15). «Il dut en toutes choses êtrerendu semblable à ses frères, afin qu’il fût un miséricordieux et fidèlesouverain sacrificateur» (Héb. 2:17). Non seulement il est un sacrificateurplein de puissance, mais aussi rempli de miséricorde et de compassion. Combien ilest encourageant pour nous, au milieu de l’opposition, de la contradiction despécheurs, des difficultés de la route, de penser à Celui qui nous y a précédéset qui, aujourd’hui dans le ciel, prie pour nous, capable de sympathiser auxsouffrances des siens qu’il a lui-même connues.


6.2.4 - La tiare et la lame d’or — Exode 28:36-38


Sur la tiare de fin cotonétait placée une lame d’or pur, posée sur un cordon de bleu, et portantgravé: Sainteté à l’Éternel. Les Israélites apportaient à Dieu lesoffrandes selon ses instructions. Pourquoi donc nous est-il parlé de«l’iniquité des choses saintes que les fils d’Israël auront sanctifiées danstous leurs dons»? Pour le comprendre, pensons à nos louanges, noscantiques, nos prières, nos expressions d’adoration. Combien souvent entachéesde faiblesse, d’infirmité, de distraction, d’expressions incorrectes!Quelle peine aussi nous avons parfois à exprimer ce que nous avons sur lecoeur! Précieux encouragement de penser que, tel autrefois Aaron, notresouverain sacrificateur sait présenter ces offrandes imparfaites de tellemanière qu’elles soient agréées pour nous devant Dieu, continuellement.


La ceinture entouraitl’éphod. Travail d’art particulièrement précieux (v. 8), soulignant que Sonservice sera parfaitement et toujours accompli avec la force des reins ceints.Comme autrefois sur la terre, il ne se lasse pas et ne se fatigue pas. Il esttoujours vivant pour intercéder pour nous. Et lorsqu’il viendra et trouvera desesclaves veillant, attendant leur Maître, «il se ceindra et les fera mettre àtable, et, s’avançant, il les servira» (Luc 12:37). Sur la terre son oreille a été percée, pour qu’il fût«serviteur à toujours»! (Ex. 21:6).


Les fils d’Aaron (v. 40-43), à l’encontre deleur père, représentent les croyants qui, aujourd’hui tous sacrificateurs,peuvent pénétrer dans les lieux saints dont nous entretiennent les chapitressuivants.

S’il y a dans l’office desouverain sacrificateur des choses difficiles à saisir (pour en faire lesvêtements, il fallait des hommes intelligents, remplis de l’esprit desagesse! v. 3) combien il y ena d’encourageantes! Dans notre faiblesse, nous nous sentons portés surses épaules; dans notre affection défaillante, nous nous savons présentéssur son cœur devant Dieu; dans notre manque de discernement, nous avonsen lui toute sagesse et lumière pour nous guider; en regard de l’iniquitéde nos saintes offrandes, nous avons l’assurance qu’il y a sur son front dequoi les rendre agréables continuellement devant Dieu.


Tes saints, dans la lutte,

Et de tous côtés

Ici-bas en butte

Aux infirmités,

Sont, dans le ciel même,

Portés sur ton coeur,

Ô notre suprêmeSacrificateur!


7 - Le Lieu Saint

Si la porte et l’auteld’airain nous parlent de l’accès du tabernacle ouvert à quiconque voulait yvenir avec un sacrifice, le lieu saint nous présente le privilège exclusif dessacrificateurs. Aujourd’hui pour être sacrificateur, il faut être enfant deDieu, né de nouveau. Et tout enfant de Dieu est sacrificateur (ce qui n’étaitpas le cas en Israël) (1 Pierre 2:5). La portion que nous allons considérerconcerne donc ceux qui connaissent le Seigneur Jésus pour leur Sauveur et nonpas ceux qui n’ont pas encore voulu venir à lui.

On a comparé l’autel d’airainà la conversion, la cuve d’airain à la confession et le lieusaint à la communion.

Dans le tabernacle, il n’yavait ni plancher, ni siège, ni fenêtre! En effet, les sacrificateurs,les pieds dans le sable, devaient toujours se souvenir qu’ils étaient encoredans le désert. Comme aujourd’hui, quels que soient les privilèges dont nouspouvons jouir, nous éprouvons que nous sommes encore sur la terre, où nous neconnaissons «qu’en partie»: le «face à face» est encore à venir.

Il n’y avait pas de siègedans le tabernacle parce que les sacrificateurs devaient rester debout (Héb.10:11): leur service n’était jamais terminé, les sacrifices de l’auteld’airain ne pouvaient jamais «ôter» les péchés. Par contre, le Seigneur Jésus«ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis à perpétuitéà la droite de Dieu» (Héb. 10:12).

Enfinle tabernacle n’avait pas de fenêtre. Autrement dit, il n’était pas éclairé par la lumière extérieure, la lumièrenaturelle: l’intelligence de l’homme «animal», guidé seulement par sonâme (1 Cor. 2:14), ne peut pas comprendre les choses de Dieu. Il faut pour lesconnaître la lumière que donne le Saint Esprit (le chandelier).

Le lieu saint contenait latable des pains de proposition àdroite en entrant, le chandelier à sept branches à gauche et l’autel d’or aucentre devant le voile. Ces trois objets nous parlent de nourriture,lumière et culte.


7.1 - La table despains de proposition — Exode 25:23-30; Lév. 24:5-9


La table de petitesdimensions (deux coudées de long, une coudée de large et une et demie de haut)était de bois de sittim plaqué d’or pur. De toute évidence un type de Christ,portant son peuple devant Dieu. Les pains sur la table, au nombre de douze(Lév. 24:5-9), ont une doublesignification. Faits de fine fleur de farine, recouverts d’encens, commel’offrande de gâteau, ils nous font penser

a) premièrement à Christ, nourriture dessacrificateurs dans le lieu saint. Cette nourriture est indispensable àl’enfant de Dieu qui veut croître, «avancer vers l’état d’homme fait», ne plusrester un petit enfant en Christ. Sans nourriture un enfant ou une plantes’étiole. Mais il faut aussi une nourriture saine, sinon l’enfant on la plantedépérit. C’est par la nourriture spirituelle que notre «homme intérieur» estformé. Le Psaume 144:12, exprimela prière «que nos fils soient comme des plantes croissant dans leur jeunesse».Méditons souvent sur la personne du Seigneur Jésus, cherchons-le dans lesévangiles et dans toute la Parole. Un frère disait: «Tu n’as pas trouvéChrist dans cette page de la Bible? c’est que tu l’as mal lue!»«Sondez les écritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean 5:39). À noter en passant que Christcomme nourriture nous est présenté aussi dans l’offrande de gâteau, lesacrifice pour le péché, le sacrifice de prospérité, le sacrifice deconsécration, l’agneau de la Pâque; d’autre part, comme manne et commevieux blé du pays;

b) aux saints: vus enChrist, ayant sa nature (fine farine), agréables à Dieu (encens), dans l’ordreétabli de Dieu (six par rangée), tels que nous les décrit par exemple l’épîtreaux Colossiens. Ce sont les croyants à la lumière du sanctuaire, dans leurposition devant Dieu, tels que Christ (la table d’or) les présente àDieu; un rebord d’une paume tout autour de la table empêchait le pain detomber: emblème de la sécurité des rachetés en Christ;

c) aux douze tribus d’Israël,soit à l’époque du désert, soit dans un temps futur lorsque l’administration dela terre sera confiée à ce peuple — et, dans le sanctuaire, toujours présentesdans la pensée de Dieu (Rom. 11).


7.2 - Le chandelier — Exode 25:31-40; 27:20 à 21; Lév.24:1-4; Nomb. 8:1-4


Contrairement aux autresobjets du tabernacle faits de bois de sittim recouvert d’or, le chandelierétait entièrement d’or pur, forgé d’une seule pièce; il nous parle de cequi est essentiellement divin. C’était de l’or «battu», rappelant que Celui qu’ilreprésente, Christ, a passé par la souffrance. Le veau d’or, par contre, avaitété simplement fondu (Ex. 32:24). Le chandelier lui-même est donc un type deChrist, tandis que l’huile est, comme dans toute la Parole, un type du SaintEsprit.

Un des éléments du chandeliermentionné plusieurs fois sont les fleurs d’amandier. Ces fleurs nous fontpenser à la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, produit des fleurs et desamandes, telle que nous la voyons en Nombres 17: type de la résurrectionde Christ. L’amandier, selon Jérémie 1:11 et 12, montre que Dieu accomplit sespromesses en Christ. C’est ainsi un Christ ressuscité et élevé dans la gloirequi a donné le Saint Esprit aux siens.

Dans l’ensemble:chandelier, huile et sept lampes brûlant dans le sanctuaire, on peut voir aussiChrist tel qu’il est présenté par le Saint Esprit par l’entremise des vaisseauxhumains du ministère. En effet, sous cet aspect, il y avait besoin des mouchettes(Ex. 25:38) pour ôter tout ce qui aurait entravé le libre cours de l’huile pourproduire la lumière. D’autre part, les sept lampes nous montrent que leministère de Christ par l’Esprit s’exerce par divers canaux.


Nous voyons le chandelierbriller sous cinq aspects différents:

  • vis-à-vis de lui etdevant lui (chap. 25:37): le plus grand et le premier témoignage que rendle Saint Esprit, c’est à Christ lui-même: le premier objet qui attiraitles regards en entrant dans le sanctuaire était le chandelier tout éclairé.

Le Seigneur Jésus dit en parlant du SaintEsprit: «Celui-là me glorifiera;car il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera» (Jean 16:14).

  • Le chandelieréclairait la table des pains (Ex. 26:35): le Saint Esprit met en lumièrela position des saints en Christ dans le sanctuaire.
  • Le chandelier brilleen Nombres 8 en rapport avec la purification des Lévites: c’est le SaintEsprit qui doit diriger tout service pour Dieu, et en être le ressort.
  • En Lévitique 24,nous voyons le chandelier au début d’un chapitre où va se manifesterl’opposition à Dieu au milieu d’Israël: l’apostasie. En face du mal quis’introduit dans le peuple de Dieu, seul le Saint Esprit est le remède.
  • En Exode27:21; 30:8, on voit que le chandelier brûlait durant la nuit (À noterque dans le temple d’Ézéchiel durant «le jour» du millénium, il n’y a pas dechandelier). C’est pendant la nuit de la réjection et de l’absence de Christque le Saint Esprit éclaire le sanctuaire sur la terre et produit la prièred’intercession et le culte (chap. 30:7).

Si la nourriture estindispensable à la croissance, la lumière ne l’est pas moins. Une plante placéedans un lieu obscur, même bien arrosée, dépérirait. Un jeune chrétien qui nemarche pas dans la lumière ne peut faire aucun progrès. Au contraire, ils’éloigne de plus en plus du Seigneur. Or, la lumière du Saint Esprit nes’obscurcit pas pour nous généralement subitement, mais nous laissons petit àpetit une chose, puis une autre se placer entre le Seigneur et nous comme unléger voile, qui va s’épaississant de plus en plus et nous prive de lacommunion avec Lui, de la jouissance de sa Personne, et entrave l’action duSaint Esprit en nous. Il ne peut alors y avoir ni croissance, ni communion, nijoie. Que faut-il faire? Revenir à lui avec prière, chercher sa face etprendre le temps nécessaire pour, comme Marie, passer avec lui, si faire sepeut, des heures qu’on laisse s’écouler jusqu’à ce qu’il nous ait rendu la joiede notre salut.


7.3 - L’autel d’or — Exode30:1-10


L’autel d’or était dedimensions beaucoup plus réduites que l’autel d’airain, soit une coudée delarge, une coudée de long (carré), deux coudées de haut. Il était de bois desittim plaqué d’or pur et nous parle essentiellement de Christ. Placé vis-à-visdu voile (chap. 30:6), il est intimement lié à l’arche et au propitiatoire.

C’est à l’autel d’or que lesacrificateur offrait le parfum, tandis que le peuple à l’extérieur priait (Luc1:9-10). Belle figure du Seigneur Jésus qui présente à Dieu les prières de sonpeuple, que ce soit pour l’intercession ou pour l’adoration (Apoc. 8:3-4).

C’est à l’autel d’or que lesouverain sacrificateur intercède pour le peuple, tel Christ dans Jean17; Héb. 7:25; Rom. 8:34.

Mais c’est aussi à l’auteld’or que l’enfant de Dieu peut aujourd’hui venir pour offrir l’encens:les perfections de Christ qui montent vers Dieu.

C’est le culte, service leplus élevé du chrétien. Culte rendu sans doute avant tout en assemblée (1Pierre 2:5); mais chacun de nous ne peut-il pas matin et soir, tel lesacrificateur avec l’encens, faire monter à Dieu sa reconnaissance pour le doninexprimable de son Fils?

L’encens était uniquementpour Dieu (chap. 30:34-38); il ne pouvait être offert que dans le lieusaint, et ne devait pas être consumé par un feu étranger, mais seulement parcelui pris à l’autel d’airain (voir Nadab et Abihu, Lév. 10). Combien ilimporte que nous soyons recueillis dans le sentiment de sa présence, lorsquenous ouvrons la Parole ou nous approchons de Dieu dans la prière, ou plus encorelorsque nous sommes réunis autour du Seigneur en assemblée. La distraction, lescoups d’oeil, voire hélas! les sourires qui s’échangent d’un banc àl’autre, même dans le culte, sont, sans exagération, une iniquité dans le lieusaint. Rien de la chair ne doit être toléré là. Et que dire de la hâte decertaines personnes de se préparer à sortir avant la fin du culte!

D’autre part, c’est à Dieuseul, Père et Fils, que s’adressent nos prières et notre adoration. Nulle partdans la Parole nous ne voyons que des prières doivent être adressées à qui quece soit d’autre. Lui seul peut être l’objet du culte. «Il est tonSeigneur: adore-le».


8 - Le Lieu trèsSaint

Comme la cité dansl’Apocalypse 21:16, le lieu très saint était cubique, montrant la perfection deDieu en toutes choses. Il était obscur, car, selon 1 Rois 8:12, Dieu avait ditqu’il habiterait dans l’obscurité profonde, manifestant par là qu’il n’étaitpas encore pleinement révélé aux hommes. Cette pleine révélation de Dieu n’a eulieu qu’en Christ, Dieu manifesté en chair (Jean 1).

Enfin le lieu très saintétait fermé par le voile, comme nous l’avons vu, sur lequel se trouvaient leschérubins rappelant ceux d’Eden qui fermaient le chemin de l’arbre de vie.Personne ne pouvait y entrer (sauf Moïse qui était dans une situationparticulière) à l’exception du souverain sacrificateur une fois l’an avec dusang (Lév. 16; Héb. 9:7). Maintenant le voile a été déchiré, lors de lamort du Seigneur Jésus (Luc 23:45) et nous pouvons nous «approcher», par le«chemin nouveau» décrit dans Hébreux 10:19-22.


8.1 - L’Arche — Exode 25:10-22


Dans les ordonnances pour letabernacle données par Dieu à Moïse, dans les chapitres 25 à 27, l’arche vienten premier lieu: lorsque Dieu se révèle à nous, il part du sanctuaire etsort vers le parvis; il nous présente d’abord ce qui est l’objet suprêmede son cœur: la personne de Christ. Lorsque nous considérons le cheminpar lequel nous nous approchons de Dieu, nous venons d’abord au parvis,à l’autel, puis à la cuve, et seulement ensuite pouvons pénétrer dans lesanctuaire. C’est pourquoi, dans notre entretien, nous avons pris l’arche endernier lieu.

Si l’arche est le premierobjet placé devant nos yeux dans ces chapitres, c’est certainement parce que laPersonne de Christ doit avoir la première place dans nos affections. Au Psaume132, nous voyons quelle importance l’arche avait pour David. Il est remarquableque ce Psaume soit suivi du 133 où «il est bon et agréable que des frèreshabitent unis ensemble!» Il faut d’abord le Centre pour que lerassemblement se réalise.

On ne pouvait voir l’archeque dans le lieu très saint. L’accès nous en est ouvert aujourd’hui; maisc’est toujours avec la plus grande révérence qu’il convient de nous occuper dela Personne du Seigneur Jésus.

L’arche avait 2,5 coudées delong, 1,5 de large, 0,5 de haut; faite de bois de sittim et d’or pur(pour les ais, il n’est pas dit or pur), elle est un type de la Personne deChrist, la «Parole faite chair» (Jean 1), «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3:16).Mystère devant lequel nous adorons! Mais il ne nous convient d’aucunemanière de vouloir disséquer l’humanité parfaite (le bois de sittim) de ladivinité (l’or), toujours présentées dans la Parole merveilleusement unies enune seule Personne, telle que nous la révèlent les évangiles et d’autres pagesdes écritures. Pour avoir voulu regarder dans l’arche, les hommes deBeth-Shémesh sont morts (1 Sam. 6:10); pour avoir touché l’arche, Uzzafut frappé (2 Sam. 6:7).

Un couronnement d’or (v. 11)se trouvait «tout autour de l’arche», nous parlant de la gloire excellente deChrist, mais formant aussi comme une sorte de protection contre touteirrévérence devant le mystère de sa Personne (le même couronnement se retrouveà l’autel d’or et à la table des pains).

Comme les autres objets dutabernacle, l’arche était munie de barres pour la porter. Celles-ci ont uneimportance particulière en rapport avec l’arche, soit que l’on pense à toutesles étapes qu’elle a parcourues depuis Sinaï jusqu’au repos final dans le templede Salomon (1 Rois 8:8), soit qu’une fois encore il faille souligner lasainteté de ce qui représentait Christ lui-même: l’arche devait toujoursêtre portée et non mise sur un chariot (1 Chron. 15:2).

En Nombres 4:5-6, nous voyonsl’arche cheminant à travers le désert, recouverte de bleu, tel Christ dans cemonde: «Celui qui vient du ciel» (Jean 3:31). Sous le bleu, les peaux detaissons recouvraient ses gloires variées: le voile (v. 5) qui seulpouvait être en contact avec l’arche même. «Il n’a ni forme, ni éclat;quand nous le voyons, il n’y a point d’apparence en lui pour nous le fairedésirer» (És. 53:2). Seule la foi pouvait discerner les gloires du voile, sousles peaux de taissons. Quant à l’arche même «personne ne connaît le Fils, si cen’est le Père» (Matt. 11:27). C’est l’inscrutable mystère.

Dans le désert (mais pasaprès la traversée du Jourdain), l’arche est appelée «l’arche du témoignage»(v. 16). Il y a eu dans le désert de ce monde un Témoin fidèle qui a en toutrépondu à la volonté de Dieu (tables de la loi dans l’arche) et l’a glorifiésur la terre.

Ailleurs c’est «l’arche del’alliance», base des relations de Dieu avec son peuple; enfin c’est«l’arche de l’Éternel», lorsqu’il s’agit de montrer sa puissance comme auJourdain, à Jéricho, ou dans la maison de Dagon (1 Sam. 5:3).


8.2 - Le propitiatoire —Exode 25:17-21


L’arche était un coffre dontle propitiatoire formait le couvercle (voir la note v. 17): le motpropitiatoire est dérivé du verbe couvrir; dans l’Ancien Testament, lapropitiation des péchés signifie que ceux-ci étaient «couverts», comme auPsaume 32:1; tandis que dans le Nouveau Testament, une fois l’œuvre deChrist accomplie, les péchés sont «ôtés» (Héb. 10:4, 11-18). Le motpropitiatoire traduit dans la version allemande par Gnadenstuhl, dans laversion anglaise par Mercy-Seat, contient aussi l’idée de grâce, demiséricorde.

Il était fait entièrementd’or pur et nous parle de la justice inhérente à la nature divine. Il était,d’autre part, surmonté de deux chérubins d’or battu, tirés de lui, faisantcorps avec lui. Les chérubins, soutiens du trône de Dieu (Ps. 80:1;89:14), parlent fondamentalement du jugement de Dieu; ainsi la justicedivine appelle le jugement inexorable de Dieu sur son peuple pécheur, qui n’a d’aucunemanière observé la loi (Ex. 32:19).

Mais les chérubins et lepropitiatoire étaient placés sur l’arche, comme pour dire sur Christ qui, lui,a pleinement accompli la volonté de Dieu et en a permis l’accomplissementd’amour envers l’homme (l’arche contenait les tables de la loi); puis,sur le propitiatoire se trouvait le sang de la victime que le sacrificateur yavait apporté au grand jour des propitiations (Lév. 16:14-15). Les chérubinsn’avaient pas une épée comme en Eden, mais, au contraire, des ailes pour protéger;et leurs faces, vis-à-vis l’une de l’autre, étaient tournées vers lepropitiatoire: elles regardaient le sang!

L’ensemble — l’arche, lepropitiatoire et les chérubins — est devenu ainsi non pas le trône de Dieu enjugement, mais le trône de la grâce. Tout nous parle et de Christ et de sonœuvre, nous y voyons d’une façon frappante et profonde comment il a étépleinement répondu à la justice et à l’amour de Dieu (Ps. 85:10). Le trône dela grâce est fondé sur l’obéissance de Christ jusqu’à la mort.

Le propitiatoire était lelieu de rencontre de Dieu avec l’homme dans un double sens:

  • Aaron, lesacrificateur, représentant le peuple devant Dieu, y venait avec le sang;
  • Moïse, l’envoyé deDieu, l’apôtre, y recevait les communications de Dieu pour le peuple (Ex.25:22).

Le Seigneur Jésus, en Hébreux3:1, réunit le double caractère de Moïse et d’Aaron lorsqu’il est appelé«l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession».


8.3 - Contenu de l’arche — Hébreux 9:4

8.3.1 - Les tables de la loi


Les premières tables avaientété brisées devant l’idolâtrie du peuple (Ex. 32:19). Les secondes tables noussont présentées en Deutéronome 10:3-5 comme n’ayant été faites qu’après laconstruction de l’arche et placées là dès que Moïse descendit de lamontagne: seul Christ pouvait accomplir la loi de Dieu (Ps. 40:8);à cause de Lui seul, typifié par l’arche, Dieu pouvait continuer à demeurer aumilieu de son peuple.


8.3.2 - La cruche d’or— Exode 16:32-34

Cette cruche d’or contenantla manne nous présente deux pensées:

  • la fidélité de Dieuqui pendant quarante ans avait nourri son peuple à travers le désert; ilconvenait de s’en souvenir: «Tu te souviendras de tout le chemin…»(Deut. 8).
  • elle est un mémorialde Christ descendu du ciel, pain vivant, nourriture de sonpeuple au désert (Jean 6), et part de l’Éternel au pain donné par Lui.

À noter à ce sujet que lesIsraélites ramassaient chaque jour un omer de manne; telle est notrepart, en nous nourrissant chaque jour de Christ. Mais le dernier verset d’Exode16 nous dit que «l’omer est la dixième partie de l’épha»: le peu que nouspouvons saisir de Christ ici-bas n’est qu’une faible partie de la pleine mesureque nous aurons dans la gloire!


8.4 - La verge d’Aaron — Nombres 17


Cette verge, qui avaitbourgeonné, produit des fleurs et des amandes, nous parle de la grâce et de larésurrection.

Ainsi tout ce que l’archeelle-même nous apprend de la Personne de Christ est complété par soncontenu: son obéissance parfaite, son abaissement comme descendu du ciel,sa grâce et sa résurrection.


9 - L’accès dusanctuaire

Le tabernacle nous a parlé dela maison de Dieu et de l’ensemble de ses rachetés, représentés dans les ais,les tapis, les douze pains, les piliers et les tentures du parvis, types encoreincomplets du mystère qui devait être pleinement révélé à l’apôtre Paul:l’assemblée qui est Son corps (Éph. 3:5).

Mieux encore, le tabernaclenous a présenté la révélation de Dieu en Christ; dans toutes ses parties,de l’arche jusqu’à la porte, nous y avons vu Christ. Puisse-t-Il être toujoursdavantage l’objet des méditations de nos coeurs et de l’attachement de nosâmes.

Le tabernacle enfin nousmontre le chemin par lequel nous avons accès à Dieu. Dans ses grandes lignes,l’évangile de Jean en suit le plan. Les chapitres 1 à 13 représentent leparvis: dès l’entrée, tel l’autel d’airain, l’Agneau de Dieu se présenteà nous (1:29); le chapitre 13 correspond à la cuve d’airain. Leschapitres 14 à 16 nous font pénétrer dans le lieu saint. Le Seigneur Jésuss’entretient avec ses disciples, tout particulièrement du Saint Esprit et deslumières qu’il leur apportera. Puis au chapitre 17, notre souverainSacrificateur entre seul dans le lieu très saint pour parler avec son Père etintercéder pour les siens.

N’importe qui en Israëlpouvait pénétrer dans l’enceinte du tabernacle par la porte large dont aucunchérubin ne barrait l’accès, pourvu qu’il apportât un sacrifice. À l’auteld’airain, le coupable apprend comment ses péchés peuvent être pardonnés.Aujourd’hui, à la croix, le pécheur repentant sait par la foi que le sang deChrist a ôté son péché: jamais plus Dieu ne s’en souviendra.

Devenu sacrificateur, lecroyant trouve à la cuve d’airain ce qui répond aux souillures de la route.Puis, entré dans le sanctuaire (les lieux saints ne forment plus qu’un pournous aujourd’hui), l’enfant de Dieu trouve nourriture et lumière. Il aconscience d’être présenté devant Dieu en Christ: «Vous en moi» (Jean14:20). À l’autel d’or, il peut adorer et faire monter devant Dieu quelquechose des perfections de la Personne merveilleuse qui remplit ce saint lieu. Etmaintenant, à travers le voile déchiré, il peut contempler la beauté et lesgloires de Celui dont l’arche n’était qu’une ombre (Ps. 27:4; 2 Cor.3:18).

Lorsque la nuée, signe de laprésence de Dieu, a rempli le tabernacle puis le temple, les sacrificateurs ontdû se tenir dehors (Ex. 40:36; 2 Chron. 5:14). Objet d’effroi même pourles disciples (Luc 9:34), elle est pour nous aujourd’hui la demeure du Père,d’où retentit la voix: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le».Hébreux 10:19 à 22 nous décrit la somme de nos privilèges actuels. Au lieu d’unaccès fermé, nous avons une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints.Le sang de Jésus a été versé; le chemin nouveau et vivant a été ouvert parlui à travers le voile; il demeure notre grand sacrificateur, quiprésente à Dieu, purifiées, nos saintes offrandes. Resterions-nous «loin»,comme autrefois les anciens d’Israël? (Ex. 24:1). Au contraire, sanscrainte, nous pouvons nous approcher. Mais un état pratique y correspond:un cœur vrai qui aime le Seigneur; une pleine assurance de foi, descertitudes fondées sur la Parole de Dieu; les cœurs par l’aspersion dusang de Christ purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps, une fois pourtoutes, lavé d’eau pure (Tite 3:5; Jean 13:10.)

Parole merveilleuse:«Approchons-nous». Tout ce que nous avons vu dans le tabernacle répète que «lechemin des lieux saints n’a pas encore été manifesté». Dieu habitaitl’obscurité profonde (2 Chron. 6). Aujourd’hui tout est ouvert, tout estlumière. Christ est venu avec son propre sang; il a offert son proprecorps; et maintenant, position bénie en attendant la gloire, «par luinous avons les uns et les autres, accès auprès du Père par un seulEsprit» (Éph. 2:18). Ayant goûté que le Seigneur est bon, les «pierresvivantes» s’approchent de Lui (1 Pierre 2:4). C’est le désir de son coeur denous avoir dans sa présence; le Père cherche des adorateurs, quil’adorent en esprit et en vérité. Y aurait-il conclusion meilleure à toutenotre étude que cet appel pressant:


APPROCHONS-NOUS!


Description et signification du Tabernacle juif (2025)

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Author: Catherine Tremblay

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